Saine Scene présente "PREMIER J'AI" by HARY du XXIV from
Saine Scène on
Vimeo.
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| Crédit photo : Mathilde Mercier |
Un soir de mai, Haja fête ses 21 ans et Hary fête son premier
vernissage. Déambulant parmi ses amis et quelques inconnus, Haja aka Hary (vous
l’aurez compris) m’impressionne.
J’ai fait sa connaissance sur l’Île de la Réunion et j'appréciais déjà sa simplicité et sa fraîcheur. Nos choix de vie nous ont amenés à nous
recroiser à Montréal.
Au moment où je l’interviewe et où j’assiste à
son vernissage, une
seule question tourne en boucle dans ma tête : à quel moment ai-je loupé le
bond de maturité et d’épanouissement de mon ami?
Quoi qu’il en soit, il fallait que je vous parle de ce qu’il fait!
Après tout, il est typiquement LE sujet réunionnais et montréalais d’adoption
sur lequel
Carnet d’une Réunionnaise ne peut pas faire l’impasse.
Qui plus est,
il est d’origine malgache et a vécu 10 ans en France. Bref, quand je le vois,
j’imagine un concentré d’inspirations urbaines et multiculturelles sur pattes.
Alors que ses proches, des connaissances et quelques inconnus se sont réunis
pour admirer ses toiles et ses body-paintings immortalisés par
Mawrsi, une
certaine humilité et timidité sont perceptibles chez l’artiste, un peu comme
s’il attendait « la sentence ». Mais qu’il se détende, ce « Premier, j’ai », cette première exposition
en tant qu’artiste à part entière est sans aucun doute un succès.
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| Crédit photo : Mathilde Mercier |
En colocation dans un atelier de la Rue Parthenais, il s’est mis à peaufiner
un style .qu’il avait déjà esquissé sur l’île de la Réunion pendant son
adolescence avec le Collectif le XXIV. Que ce soit en vandale ou en légal, Hary
a appris à peaufiner son geste, à maîtriser sa bombe et ses émotions, « parce
qu’on ne peint pas de la même manière quand on peint en légal et en illégal »,
m’explique-t-il.
« Pourquoi choisir Hary comme nom d’artiste? » lui demandais-je. À
brûle pour point, il me répond que c’est le diminutif de haricot. Mais au fur
et à mesure, le côté drôle de la petite légumineuse donne naissance à un tout
autre personnage. « J’ai appris
récemment que Hary en malgache voulait dire naissance » me répond-t-il.
Vu le contexte, je ne peux qu’acquiescer. Son vernissage s’appelle «
Premier J’ai ». Il fête ses 21 dans son nouvel atelier et la même journée,
c’est l’anniversaire de Bouddha (parce que oui, il s’est converti au bouddhisme
tout récemment). C’est moi ou ce gars du haut de ces 21 ans à l’air d’avoir la
sérénité de quelqu’un qui a déjà vécu 2 vies?
(KOLANGET! Aigh)
Je ne sais pas quand est-ce qu'il dort, mais en plus d’étudier, de
peindre et de vivre sa vie, il travaille aussi chez
Saine Scène, une compagnie
qui organise des événements et fait la promotion de certains artistes. Tout ce
que je peux vous révéler pour le moment, c’est que c’est une équipe de gars hypra chaleureux qui aiment
les barbecues (cf Vue sur encéphale). Mais, nous en parlerons plus tard! En attendant, vous pouvez
toujours suivre leurs capsules "bien posés dans le sofa".
HARY alias Haja Raparison
Artiste du Collectif XXIV
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FONDATRICE ET RÉDACTRICE EN CHEF
Mathilde est branchée culture, mode et lifestyle, intéressée par la question de la diversité, accro aux réseaux sociaux et à l’affût des activités gratuites, elle aime découvrir Montréal à travers ses yeux de Réunionnaise expatriée.
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