On se souvient, au début des Temps Modernes, Charlie Chaplin
devient fou. Et si, dans son délire, il s’était mis à jongler ou à se suspendre
à une corde? Et si, au lieu de tomber dans l’engrenage d’une énorme machine, il
avait choisi de tourbillonner à l’intérieur d’une roue allemande? Et s’il avait
vécu dans la ville de Cirkopolis…
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| Crédit photo : Ludovic Feret |
Certes,
Charlie Chaplin, n’est pas citoyen de Cirkopolis, mais
on ne peut s’empêcher de faire le lien avec l’univers du film les Temps Modernes, réalisé en 1936.
Au début, on découvre un homme noyé au milieu de travailleurs à l’allure grise,
robotique, presque fantomatique. Progressivement,
il va chercher à reprendre
vie et à se forger une identité singulière. Cette envie va contaminer le reste
de la ville.
Chacun s’émancipe en pratiquant son art. De cette masse anonyme et
aliénée émergent des personnages à part entière avec leurs propres couleurs.
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| Crédit photo : Ludovic Feret |
Tantôt en force, tantôt en grâce, souvent en poésie, les
acrobates défilent leurs tableaux : roue Cyr, roue allemande, trapèze, mat
chinois, diabolo et des chorégraphies signées Dave St-Pierre. Je retiens tout particulièrement
du spectacle la rencontre entre le personnage principal et la femme à la robe
rouge. Lorsqu'il voit cette fameuse robe sur un cintre, ce travailleur
solitaire imagine alors la femme de ses rêves et la voit s’incarner devant
lui. Il la courtise. Il danse avec elle et nous offre un moment magique sublimé
par la musique de Stéfan Boucher.
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| Crédit photo : Ludovic Feret |
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| Crédit photo : Ludovic Feret |
Certains passages m'ont toutefois laissé un peu sur ma faim.
Le stress de la première est certainement la cause de quelques ratés. Je pense notamment à un diabolo
qui est tombé deux fois par terre et à l’interprète masculin
du mât chinois qui en faisait un peu trop et détonnait avec le reste du spectacle. Bien
sûr, cela n’engage que moi.
Mis à part ces tout petits bémols, le directeur artistique
et co-metteur en scène Jeannot Painchaud et la troupe du Cirque Éloize proposent
un conte urbain moderne, assurément inspiré et parfaitement maîtrisé. Les
tableaux réalisés à plusieurs sont les plus impressionnants, notamment le numéro
final, débordant d’une énergie positive et récompensé par une standing ovation. Il faut mentionner
enfin les projections de Robert Massicotte qui alimentent cet univers urbain multicolore
dont l'art constitue le poumon.
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CHRONIQUEUR
Ludovic est étudiant en communication. Il partage son temps libre entre sorties, cinémas et séries TV, en particulier les séries anglaises et danoises. Il fait également de la danse irlandaise depuis plus de cinq ans, pas commun n’est-ce pas ?
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