Mandela, un long chemin vers la liberté
★★★★★★☆☆☆☆
''Mandela, un long chemin vers la liberté'' (titre original: ''Mandela,
Long walk to freedom'')
Réalisé par Justin Chadwick
Avec Idris Elba, Naomie Harris, Tony Kgoroge
Nelson Rolihlahla Mandela vit une enfance paisible en communion avec la nature et au cœurs des tradition de son peuple les Xhosa. Après une enfance à Qunu et une jeunesse à étudier le droit dans une des rares universités accessible aux noirs, il devient vite l'un des premiers avocats de couleur de Johannesburg. Vite repéré par l'ANC (African National Congress) pour sa combativité, son courage et son éloquence, il ne tarde pas à rejoindre leur rangs afin de lutter pour l'égalité de tous les peuples d'Afrique du Sud.
Credit photo: cinema.nouvelobs.com
Ce film était un pari risqué car étant particulièrement intéressée par ce sujet, autant vous dire que je l'attendais au tournant! Première bonne surprise : le casting.
Lorsque j'ai appris qu'Idris Elba et Noémie Harris seraient en tête d'affiche, ce fut un soulagement. Je n'ai pas été déçue par leurs prestations. Le jeu des acteurs britanniques est d'autant plus important qu'ils s'efforcent à garder l'accent sud Africain et que certaines scènes sont jouer en langue xhosa. (Vous devez aller le voir en version originale sous-titrée!)
Lorsque j'ai appris qu'Idris Elba et Noémie Harris seraient en tête d'affiche, ce fut un soulagement. Je n'ai pas été déçue par leurs prestations. Le jeu des acteurs britanniques est d'autant plus important qu'ils s'efforcent à garder l'accent sud Africain et que certaines scènes sont jouer en langue xhosa. (Vous devez aller le voir en version originale sous-titrée!)
Credit photo: lemonde.fr
D'un point de vue purement historique, je dois dire que j'ai été agréablement surprise. Il n'y a pas eu de rajouts ou de liberté prises avec l'histoire. Le film est fidèle à mon livre de chevet Un long chemin vers la liberté et au parcours de Mandela.
Certaines scènes m'ont cependant manquées, notamment celles de son adolescence et de sa prime jeunesse, qui expliquent pour beaucoup la motivation et les valeurs de Nelson Mandela. Mais je suis consciente qu'un long métrage de 2 h 22 ne puisse pas contenir toutes les facettes de sa longue vie, autrement il aurait fallu faire une trilogie!
J'attribue une mention plus qu'honorable aux scènes particulièrement insoutenables illustrants la dureté de la vie en prison notamment celles de sa femme, Winnie Mandela, combattante de la liberté elle aussi.
J'attribue une mention plus qu'honorable aux scènes particulièrement insoutenables illustrants la dureté de la vie en prison notamment celles de sa femme, Winnie Mandela, combattante de la liberté elle aussi.
Les magnifiques chants traditionnels Xhosa (pas assez nombreux à mon gout) de la B.O ponctuent chaque étape de la vie de Nelson : enfance, passage à l'age adulte, mariage, naissance, libération.
Un autre point qu je souhaite soulever: l’apartheid, je déplore le fait de n'avoir entendu à aucune reprise pendant le film ce mot pourtant nécessaire quand on évoque la situation extrême dans laquelle s'est retrouvé la population noire d'Afrique du Sud.
On ne voit pas les population déplacées dans les townsship, on entrevoit à peine les lieux, les bus et les trottoirs interdits aux noirs, les travailleurs qui perdent leur emplois et qui ont l'interdiction d'exercer certaines professions ou encore l'éducation a deux vitesses.
Les conditions de négociations qui encadrent la sortie de prison de Nelson Mandela restent floues pour un spectateur non initié. Le film fait à peine état de la pression émise par la communauté mondiale ou les boycotts des produits sud-africains à l'international.
Même s'ils apparaissent au début du film, je regrette aussi la quasi-absence de mention des compagnons de lutte de Nelson Mandela (Ahmed Katrada, Walter Sisulu, Olivier Tambo). On les oublie bien vite, alors que ceux-ci ont eu une importance stratégique dans la lutte contre l'apartheid!
Lorsque Mandela est à Robben Island, il apprend l'Africaans car selon lui "si on doit s'adresser à des hommes, on peut leur parler dans toutes les langues, mais si on veut toucher leur cœur, il faut le faire dans leur propre langue''. Lorsqu'il sera autorisé à sortir pour un entretien avec le Président De Klerk, c'est en Africaans qu'il lui parlera, un geste fort qui malheureusement n'était pas présent dans ce film.
Malgré ces quelques points, Mandela, un long chemin vers la liberté est un film soigné, qui fait honneur à l'homme dont on dévoile ici la grandeur, la force et l'esprit.
Si je vous encourage à aller voir le film, je ne peux que vous pousser allègrement à vous lancer dans la lecture du récit original, qui reste selon moi un héritage nécessaire!
Credit photo: lemonde.fr
Un autre point qu je souhaite soulever: l’apartheid, je déplore le fait de n'avoir entendu à aucune reprise pendant le film ce mot pourtant nécessaire quand on évoque la situation extrême dans laquelle s'est retrouvé la population noire d'Afrique du Sud.
On ne voit pas les population déplacées dans les townsship, on entrevoit à peine les lieux, les bus et les trottoirs interdits aux noirs, les travailleurs qui perdent leur emplois et qui ont l'interdiction d'exercer certaines professions ou encore l'éducation a deux vitesses.
Les conditions de négociations qui encadrent la sortie de prison de Nelson Mandela restent floues pour un spectateur non initié. Le film fait à peine état de la pression émise par la communauté mondiale ou les boycotts des produits sud-africains à l'international.
Même s'ils apparaissent au début du film, je regrette aussi la quasi-absence de mention des compagnons de lutte de Nelson Mandela (Ahmed Katrada, Walter Sisulu, Olivier Tambo). On les oublie bien vite, alors que ceux-ci ont eu une importance stratégique dans la lutte contre l'apartheid!
Lorsque Mandela est à Robben Island, il apprend l'Africaans car selon lui "si on doit s'adresser à des hommes, on peut leur parler dans toutes les langues, mais si on veut toucher leur cœur, il faut le faire dans leur propre langue''. Lorsqu'il sera autorisé à sortir pour un entretien avec le Président De Klerk, c'est en Africaans qu'il lui parlera, un geste fort qui malheureusement n'était pas présent dans ce film.
Malgré ces quelques points, Mandela, un long chemin vers la liberté est un film soigné, qui fait honneur à l'homme dont on dévoile ici la grandeur, la force et l'esprit.
Si je vous encourage à aller voir le film, je ne peux que vous pousser allègrement à vous lancer dans la lecture du récit original, qui reste selon moi un héritage nécessaire!
Pour aller voir le film au cinéma cette semaine c'est ici !
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AURORE DIJOUX - RÉDACTRICE
Aurore est une jeune Réunionnaise installée à Montréal depuis deux ans. Accro au thé et Ukulélé girl, elle aime partager ses coups de cœur, découvrir de nouveaux restaurants branchés et écrire des critiques ciné. @Aurore_Dijoux | Ses billets
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