Un an après Dromos (présenté
pendant Mutek), le sympathique duo Maotik & Fraction s’empare de la
Satosphère jusqu’au 14 février pour présenter aux Montréalais leur nouvelle
installation audiovisuelle interactive et immersive : ObE.
Je n’ai jamais consommé de drogue
de ma vie, mais je pense que l’expérience ObE se rapproche des hallucinations
sonores et visuelles qu’une personne clean doit ressentir la première fois
qu’elle ingère du LSD. Je vous préviens… mon billet est assez flyé. À
expérience immersive, billet impressif!
Allongée sur un des
immenses
coussins noirs de la Satosphère, complètement
surplombée par tous ces pixels, j’ai l’impression d’
être au fond d’un
trou sans fond et sans parois. Je contemple bouche bée la « projection » qui danse sur la semi-sphère
de la SAT. L’expérience avait à peine commencé que je savais déjà qu’ObE serait
l’une des activités culturelles les plus weird et marquantes qu’il m’aura été
donné de voir en 2014.
À la 35e seconde de l’expérience,
je me disais déjà « WTF?! Suis-je dans la matrice? » Si je n’ai pas croisé Néo,
je suis certaine d’avoir choisi la pilule rouge et de bien avoir suivi le lapin
dans son terrier.
Je suis dans une pièce dont les
stores s’ouvrent et se referment. Je suis enfermée dans une boîte. Je suis à la
mer et les vagues m’emportent. Je suis un animal et ils mettent le feu à mon
terrier. Je suis dans une cale de bateau qui est en train de couler. Tout prend
la fuite, tout converge.
« C’est-tu moi où le plafond est en train de
s’effondrer? Oh my god! Est-ce que les murs sont en train de se refermer sur
moi? » Tout se transfigure au gré de la musique et de la participation des
individus qui interagissent via des tablettes tactiles situées au centre de la
demi-sphère.
Les séquences s’enchaînent.
Chacun les interprète de façon différente. Complètement immergée dans ce ciel
vouté, je suis hypnotisée par ces formes qui semblent se mouvoir par
pulsations. J’ai étrangement l’impression de sentir l’adrénaline s’emparer de
mon corps qui commençait à s’enfoncer dans une profonde léthargie. Comment
peut-on être à la fois sur le bord de paniquer tout en étant complètement
détendu?
Une fois que les lumières sont
éteintes, les premiers mots qui me viennent à la bouche sont :
« J’en veux
encore! »
ObE à la Satosphère à
19h
Jusqu'au 14 février
du Mardi au vendredi
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RÉDACTRICE EN CHEF
Mathilde est branchée culture, mode et lifestyle, intéressée par la question de la diversité, accro aux réseaux sociaux et à l’affût des activités gratuites, elle aime découvrir Montréal à travers ses yeux de Réunionnaise expatriée.
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