Nos bedons sont contents aux Premiers Vendredis du mois
Connaissez-vous les "Premiers Vendredis du mois"? Plusieurs camions-restaurants se réunissent au Parc olympique dans le seul et unique but de combler l’appétit de ses
aficionados de cuisine de rue.
Lancé depuis mai 2012 à Montréal, cet événement
est à l’initiative de l'Association des restaurateurs de rue du Québec qui s’est
donné comme combat de rendre ses lettres de noblesse à la cuisine de rue. Le
pari semble réussi puisque l’événement a rassemblé pas moins de 90 000
visiteurs lors de l’édition 2014.
À quoi ressemble une soirée aux Premiers vendredis du mois?
Il est aux alentours de 18 h. C’est devenu plus léger à Montréal. Les actifs ont terminé de se presser dans le métro avec l’arrivée de la fin de semaine. On quitte la rame de métro en se laissant emporter par le flux de ceux qui veulent faire plaisir à leurs bedons. La porte de sortie de la station à peine franchie, une odeur enivrante s’en vient chatouiller nos narines.
Crédit : Sebastien Levy |
Une fragrance fumée émane des nombreux
food-trucks que nous apercevons déjà en remontant le boulevard Pie IX. On se laisse guider par ce fumet appétissant
jusqu’à arriver au niveau de l’esplanade : revêtus des couleurs de leur
cuisine, un nombre difficilement calculable à l’oeil nu de food-trucks se déploie
face à nous.
Depuis l’entrée du site, on a déjà un bel
aperçu de la diversité culinaire à laquelle on va devoir faire face. Un rapide
tour d’horizon remet en question notre défi personnel : tous les essayer.
Petit flash-back culturel
Même si leur popularité actuelle tend à le
faire oublier, les food-trucks étaient interdits à Montréal depuis 1947. On
leur reprochait entre autres d’avoir une hygiène douteuse, d’être responsables
de congestions automobiles car ils étaient mal stationnés ou encore de laisser
la chaussée pleine de détritus après leur passage.
Tout ceci a conduit à une prohibition
totale de ce type de restauration dont le désir d’annulation a souvent été exprimé
en s’appuyant sur bon nombre d’exemples de villes en Amérique du Nord comme New
York, San Francisco ou Los Angeles. Il aura fallu la mise en place et l’étude
de projets pilotes pour que la cuisine de rue soit de retour dans les rues
montréalaises.
Ne jamais fuir le dilemme
« C’est pas tout mais qu’est-ce qu’on
mange? » En réalité, la réponse n’est pas aisée. Il faudra méthodiquement
faire le tour de l’esplanade pour découvrir des dizaines et des dizaines de camions avant de faire
un choix.
Plutôt burgers au porc effiloché, Fish
& Chips ou dumplings? Parce
que vous pourriez aussi vous laisser tenter par des pogos fait-maison, des
hot-dogs ou des samossas végétariens, un smoked meat, un manchon de canards ou
des lobster rolls et j’en passe!
Crédit : Sebastien Levy |
Cette grande variété se décline aussi bien
sûr dans sa version sucrée alors il faudra faire des concessions. Enfin voilà,
le choix sera forcément difficile. Je ne peux pas croire que quelqu’un puisse
se décider en moins de 10 minutes sans avoir le besoin de goûter à tous ces
mets à portée de main.
D’autant plus qu’il faudra compter avec le
temps de line-up, passage obligé devant un bon food-truck au même titre que d‘attendre
qu’une table se libère dans ta place à brunch préférée.
Redorer le blason coûte que coûte
De nouveau autorisés après 65 longues années
d’absence, les food-trucks se battent conjointement avec la ville de Montréal
pour renvoyer la meilleure image possible de leur activité et faire oublier la
raison de leur mise sur la touche.
Répondant à des critères stricts d’hygiène
et d’emplacement, les menus sont travaillés, authentiques et de qualité. Désormais
loin de l’étiquette de malbouffe que certains ont longtemps voulu lui coller,
certains restaurants de Montréal possèdent même leur propre camion comme « Au
pied de cochon », « L’Assomoir » ou « Ô deux soeurs ».
Un rassemblement populaire à la gloire de
la bouffe
L’esplanade financière Sun Life du Stade
olympique est vraiment un lieu stratégique pour la tenue de cet événement car,
malgré la présence de tous ces camions, l’espace a vraiment été pensé pour
offrir des aires de restauration des plus confortables.
Crédit : Sebastien Levy |
Les Premiers Vendredis c’est en réalité un
pique-nique géant où on n’a même pas besoin d’emmener sa bouffe. Sa convivialité
en fait un événement incontournable et perpétré d’année en année. Marquez la
date dans vos agendas et une fois votre choix fait (et la mission du line-up
remplie), il ne vous restera plus qu’à lever les bras au ciel en direction du
commis pour recevoir votre précieuse récompense culinaire. Un conseil : osez être
fantaisiste!
Tous les premiers vendredis de chaque mois
jusqu’à octobre :
Esplanade financière Sun Life du Stade
olympique (métro Pie IX)
Entrée gratuite, nourriture payante
Article mis à jour le 31 août 2017
Pour consulter la liste des camions qui
circuleront dans Montréal et que vous pourrez retrouver au Parc Olympique cette
année, c’est ici.
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