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9 activités gratuites à faire en janvier à Montréal

Crédit : Fabien Jolicoeur Si vous me suivez depuis un moment, vous le savez déjà : j’adore Montréal… mais l’hiver demeure, pour moi, un défi annuel. Même après plus de quinze ans ici, je peine encore à apprivoiser ces mois marqués par le froid mordant, la tombée du jour à 16h et les trottoirs glacés. Heureusement, la ville reste étonnamment vivante malgré le froid mordant, la noirceur à partir de 16h et les trottoirs glacés. Alors, qu’est-ce que je fais pour m’aider à traverser cette saison, année après année? Des petites activités gratuites et simples qui offrent des respirations bienvenues et permettent de voir l’hiver autrement. Comme je suis certaine de ne pas être la seule à avoir besoin de ces sorties hivernales, je vous partage ma petite sélection d’activités gratuites pour commencer 2026 du bon pied. 1. Randonnée au parc Jean-Drapeau Malgré mon rapport parfois compliqué au froid, une balade au parc Jean-Drapeau réussit toujours à adoucir mon humeur. Les eaux gelées, le calme d...


T.A. L’économie du désir


C'est dans le cadre du festival Fringe que j'avais rendez-vous au M-A-I dimanche dernier pour aborder le thème des troubles alimentaires (TA) et de l'impossibilité d'avoir un corps parfait à travers la pièce T.A. L'économie du désir, présentée par la compagnie Karatini Théâtre.

Célébrant son 25e anniversaire à Montréal, le festival est une vitrine de la culture émergente ou underground de notre époque. Mado Lamotte, porte-parole de l'éclectique événement, qualifie cette grande manifestation « d’art alternatif, de burlesque jouissif, de (…) folie contagieuse et d’absurde assumé ». 

Marie Sophia A., auteure et fondatrice de la compagnie, nous présente 4 femmes confrontées devant surmontées leurs troubles de l'alimentation (T.A.). 

On les retrouve dans le cabinet d'une psychologue, décrivant le combat quotidien qu'elles mènent contre elles-mêmes, mais aussi celui contre le regard des autres. Les situations sont parfois hilarantes, et d’autre fois plus dramatiques. Le public est ainsi "confronté" à ces femmes dont le quotidien et les loisirs sont guidés par leur obsession de contrôler leur alimentation. 

Lorsqu'elles se mettent à hurler ensemble « IL FAUT QUE JE ME PÈSE! », nous sommes renvoyés à nos propres confrontations physiques. Quand basculons-nous vers la dépression, vers le contrôle excessif ? Que faisons-nous subir à notre corps pour plaire ou satisfaire une bonne volonté médicale ?

Qui n’a jamais entendu ou dit : « Maigris, c’est pour ton bien », ou encore « mange, tu n’as que les os sur la peau ». Même quand on ne souffre pas d'anorexie ou de boulimie, ces phrases n'incitent-elles pas à l'excès dans nos comportements alimentaires? Jusqu’à quel point devons-nous faire l’économie de nos désirs?

L’auteur anthropologue et muséologue de formation, réussit son pari d’engager un dialogue dans cette pièce qu’elle qualifie de « recherche-création ». Même si l’écriture est encore un peu verte et que le jeu des actrices est parfois inégal, le thème abordé, sans être innovateur est terriblement actuel. J’aurais aimé retrouver des témoignages masculins, plus rares, mais qui subissent eux-aussi ce dictat d’un corps parfait.

Si vous pensez que cela ne vous concerne pas, prenez le temps d’observer les personnes qui vous entourent. Nous sommes tous confrontés à un moment donné ou un autre à ce type de rapport conflictuel

Vous voulez un point de vue personnel ? Mon sang n’a fait qu’un tour lorsqu’un jour, ma fille de 6 ans est revenue de l’école en me disant que certaines copines lui disaient que ses cuisses étaient trop grosses, ou qu’elle avait un gros ventre… À 6 ans, on se préoccupe donc déjà de son apparence… Pourquoi… mais surtout pour QUI ?

T.A. L’économie du désir 

Montréal, arts interculturels (MAI)
3680 rue Jeanne-Mance
Les 16, 20 et 21 juin 2015
10 $ pour les étudiants


MAËLLE SOUFFRIN - rédactrice Maëlle a la culture dans le sang. Réunionnaise d’adoption, son envie de parcourir le monde l’a mené jusqu’au Québec où elle a entraîné son conjoint et sa fille qu’elle surnomme affectueusement « l’homme » et « fifille ».

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