Fun stuff pour Falstaff

Alors, comment vous dire? Jeudi 7 novembre, c’était un peu l’aboutissement de quelque chose qui me trottait dans la tête depuis un bout de temps : aller à l’opéra. Alors sans hésiter, quand Mathilde a parlé de la possibilité de couvrir Falstaff, j’ai sauté sur l’occasion. Et je ne fus pas la seule, puisque Ludovic s’est joint à moi pour passer 2 h 40, assis dans le noir, à écouter des gens chanter.
Crédit photo : Ludovic Feret
Mais commençons par le commencement. Falstaff, quèsaco ? Créé en 1893 par Guiseppe Verdi, cet opéra en 3 actes inspiré des Joyeuses commères de Windsor de Shakespeare, est apparu à mes yeux comme un joyeux acharnement contre un vieux bonhomme un peu trop sur de lui. Sir John Falstaff, monsieur bien portant, se considérant lui même comme a l’été de sa vie, entreprend de séduire Alice Ford et Meg Page, deux femmes mariées, dont les époux sont chacun, à la tête d’une belle petite somme d’argent dont le vieux Falstaff entend bien profiter.

Crédit photo : Ludovic Feret
Rien ne se passant évidemment comme prévu, les deux femmes, amies, se rendent compte que Sir John aimerait bien profiter du beurre et de l’argent du beurre. Ou en tout cas, des deux crémières. Il se trouve, par ailleurs, que le mari d’Alice prend lui aussi connaissance du plan (tout à fait machiavélique, bien ficelé, stratège, etc.) du Sir fauché. S’enchaînent alors un certain nombre d’entourloupes, de farces, d’acharnement sur ce pauvre et ridicule Falstaff.

Bon. Maintenant que le décor est posé, parlons des vraies affaires! Parce que, plus sérieusement, je ne m’y connais absolument pas en opéra, mais ça ne m’a pas empêchée de passer un très bon moment. Je ne pourrai pas vous offrir de critique détaillée du style d’interprétation, de la justesse de la mise en scène ou encore de la scénarisation. Mais à la place, je vais pouvoir vous dire que je n’ai pas du tout regretté cette première expérience. 

Crédit photo : Ludovic Feret
C’était beau. À plusieurs niveaux. Les décors m’ont plutôt impressionnée. Particulièrement ceux de deux tableaux. J’ai trouvé la chambre de Falstaff, dans le premier acte, assez hallucinante. Surement à cause de la hauteur des murs et du peu de mobilier. Le second, c’est le très bel arbre du dernier acte, joliment accompagné de son énorme pleine lune. Impressionnant, si vous voulez mon avis.

Une autre chose qui m’a laissée admirative, c’est la voix d’Aline Kutan, qui joue Nannetta. Alors, je me demande maintenant, est-ce que les gens qui ont l’habitude d’aller voir ce genre de spectacles trouvent ça aussi génial que moi, d’entendre une soprano monter dans les aigus comme ça. Si vous avez une réponse…

Crédit photo : Ludovic Feret
Je pense que vous l’aurez compris, j’ai été conquise. Et en plus, c’était drôle. D’un drôle qui fait marrer les 2300 étudiants dans la salle. D’un drôle qui a poussé Ludo à se demander si Falstaff s’inscrivait dans une vision classique de l’opéra. Un petit côté théâtre de boulevard dit-il, même. Et bien Ludo, si tu trouves quelqu’un pour te répondre un jour, j’aimerais aussi savoir. 

De toute façon, dès que le rideau s’est baissé en fin de spectacle, je savais que Falstaff avait tout gagné pour moi. Pourquoi ? Parce que même sous le coup du décalage horaire, ils m’ont tenu éveillé 2h40. Chapeau ! Alors, encore merci à l’Opéra de Montréal pour cette opportunité de finalement succomber à la curiosité.

Les 9, 12, 14 et 16 novembre
Salle Wilfrid Pelletier


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CHRONIQUEUSE
Étudiante à la maîtrise en communication, Sklaerenn est la digne héritière d'un humour familial bien particulier,  parle de nombreuses langues, mais maîtrise particulièrement le sarcasme et l'ironie.
@Karibou_ Son site Web Ses billets 

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