Porgy and Bess : une histoire d'amour contrarié à l'Opéra de Montréal

Charleston, Caroline du Sud, dans les années 1920. Une communauté de pêcheurs vit dans une ville où les jeux de rue sont le seul divertissement. Un jeune homme infirme particulièrement chanceux se fait remarquer. Son nom ? Porgy.

Crédit : Yves Renaud
Deux personnes complètement ivres et droguées arrivent au milieu de la partie : Bess (dont Porgy est secrètement amoureux) et son amant. Soudainement, une bagarre éclate dans laquelle l’amant de Bess, le caïd Crown, tue un ami de Porgy.

Sous le choc, Bess ne sait plus où aller. Elle ne veut pas suivre son amant qui vient tout juste de devenir un meurtrier de peur de se faire arrêter par la police, mais n’a aucun endroit où aller. Tout le monde lui claque la porte au nez excepté Porgy qui, tel un ange, lui tend la main pour la prendre sous son aile. Mais l’amant rôde toujours.

La suite, c’est à l’Opéra de Montréal que vous pourrez la découvrir !

Crédit : Yves Renaud
Oublions tout de suite les différentes polémiques qui ont pu apparaître dans l’histoire de cet opéra en 3 actes de Gershwin dont toute la distribution est noire. (Wikipédia est votre ami !) Concentrons-nous plutôt sur l’histoire et l’opéra qui se joue pour la première fois à Montréal!

La distribution est excellente avec notamment Kenneth Overton (Porgy), qui joue pendant 3 heures à genoux, et la magnifique Canadienne Measha Brueggergosman (Bess). Cette dernière est vraiment époustouflante de beauté et de talent. On adhère totalement à sa partition. Jermaine Smith (Sportin’ Life), brille dans son rôle de dealer représentant un petit diable qui souffle à l’oreille de Bess pour lui rappeler ses vieux démons. Son personnage et son interprétation sont très amusants jusqu’au retournement final qui nous donne une tout autre vision du personnage. Si je devais avoir un regret sur la distribution, ce serait celle de l’avocat, qui surjoue et cabotine ce qui rend son personnage encore plus irritant qu’il ne l’est déjà.

Les décors, même si peu variés, sont très beaux et nous entraînent pleinement à Catfish Row. Durant les trois heures qui défilent en un claquement de doigts, le spectateur est complètement entraîné dans des hauts et des bas, dans de la comédie, de l’émotion et du drame.

Il vous reste quatre dates : 28 (ce soir) et 30 janvier, 1er et 3 février, pour des places commençant à 20$. Profitez-en, on ne sait pas quand il reviendra et ce serait vraiment dommage de louper cet opéra vraiment très beau.



Opéra de Montréal
28 (ce soir) et 30 janvier, 1er et 3 février
Salle Wilfried-Pelletier

Place des arts

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CHRONIQUEUR
Ludovic est étudiant en communication. Il partage son temps libre entre sorties, cinémas et séries TV, en particulier les séries anglaises et danoises. Il fait également de la danse irlandaise depuis plus de cinq ans, pas commun n’est-ce pas ?

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