Nabucco de Verdi à l'Opéra de Montréal

L'opéra de Montréal a ouvert en grande pompe sa saison 35e saison avec une prestation grandiose de Nabucco de Verdi samedi dernier. 


Nous sommes en Babylonie, où la guerre fait rage. Le roi de Babylone, Nabucco veut se venger des Hébreux qui ont pris en otage sa fille Fenena. Abigaille, son autre fille est vile et assoiffée de pouvoir. Son père, préférant sa soeur cadette à cette dernière, ne souhaite pas lui laisser le trône...

Crédit photo : Yves Renaud
C'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai découvert cette pièce de Verdi mise en musique d'une main de maître par Francesco Maria Colombo. Les tableaux sont somptueux, colorés et nous font voyager dans cette époque lointaine et mythique. Il s'agit ici d'un jeu d'amour, de religion et de pouvoir, d'une tragédie à la Antigone parfaitement orchestrée et nous laissant découvrir un univers ancien et légendaire. 

L'opéra est mené par un trio de choc parmi lequel se trouve un Nabucco belliqueux et imposant interprété par Paolo Gavanelli, le célèbre baryton italien connu pour son répertoire comptant plus de cinquante rôles mythiques. À ses côtés, se tient Tatiana Melnychenko, soprano, jouant une Abigaille assoiffée de vengeance et prête à tout pour monter sur le trône, ainsi que Margaret Mezzacapra, mezzo-soprano interprétant Fenena, la seconde fille de Nabucco.

Crédit photo : Yves Renaud
L'opéra met aussi l'emphase sur  l'image d'un peuple italien désireux de protéger sa terre et sa culture. J'ai adoré les envolées lyriques sur Va, pensiero, sull'ali dorate qui n'était plus seulement qu'une des compositions de Verdi, mais aussi un véritable hymne patriotique.

Crédit photo : Yves Renaud
Les artistes de l'Opéra de Montréal m'ont transporté ailleurs pendant 2 h 40 de spectacle. Je suis encore impressionnée par toute la puissance qui émanait de la scène et de l'orchestre. Toujours autant charismatique au milieu d'une cinquantaine de chanteurs, Nabucco a été reçu avec les ovations du public lors du salut final. 

Que vous soyez novices ou un grands amateurs d'opéras, vous aimerez cette oeuvre majestueuse. D'ailleurs, l'Homme, qui m'accompagnait, m'a dit qu'il "ne pouvait pas rêver mieux pour un premier opéra"! On parie que Lambert Wilson, qui était assis à quelques sièges de nous, à sans doute lui aussi beaucoup apprécier cette production spectaculaire.

J'ai déjà hâte d'assister au Barbier de Séville en novembre prochain!


NABUCCO de Verdi à l'opéra de Montréal
23, 25 et 27 septembre 2014
Salle : Wilfried- Pelletier, Place des Arts

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AURORE DIJOUX - RÉDACTRICE
Aurore est une jeune Réunionnaise installée à Montréal depuis deux ans. Accro au thé et Ukulélé girl, elle aime partager ses coups de cœur, découvrir de nouveaux restaurants branchés et écrire des critiques ciné@Aurore_Dijoux Ses billets

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