L’immersion canadienne par le hockey ou... le hockey pour les nuls
À mon arrivée au pays de la poutine, il était difficile de débuter une soirée sans se noyer dans une foule de chandails des Canadiens.
Les non-initiés frôlent la crise cardiaque à chaque but retentissant évidement retransmis sur les milliers d’écrans plasma triomphants aux murs des bars, restaurants, boutiques que compte la ville de Montréal.
Curieuse de cette coutume de se retrouver dans les bars les soirs de matchs et de l’ambiance qui paraissait s’en dégager, j’ai décidé de commencer à m’intégrer en multipliant les sorties au Saint-Bock, McCarold's, La Cage et autres 3 Brasseurs…
Entre amis, entre collègues ou en famille, c’est un vrai plaisir que partagent ensemble les amateurs de hockey.
Contaminée par cette ferveur, la joie et la fougue partagées avec mes nouveaux camarades ne m’ont cependant pas permis d’intégrer rapidement les règles de ce sport (qui, soit dit en passant, ne m’intéressait absolument pas avant mon arrivée au Canada).
Le hockey, une institution au Québec
Désormais fidèle supportrice des Habs (il ne me manque que le faux pouce en mousse), laissez- moi vous conter les bases du hockey vu d’ici et peut-être vous transmettre sa fièvre!
Il s’agit ici d’un article pensé pour expliquer, le plus simplement possible, les règles de bases du hockey et son « Histoire ». Tout ceci reste bien théorique, mais accrochez-vous jusqu’à la dernière ligne!
Les origines canadiennes du hockey
On explique en partie la ferveur de partisans par le fait que le hockey est né ici, au Canada et les supporters n’en sont pas peu fiers! Ce sport collectif, qualifié de plus rapide du monde, jouit d’une immense popularité dans son pays d’origine.
Bien que la pratique du hockey soit encadrée à l'échelle mondiale, chaque ligue (LNH au Canada, notamment) édicte ses propres règles. Le Canada se montre ainsi beaucoup plus « tolérant » face aux combats entre joueurs en cours de match.
Véritables spectacles dont se régale le public, ces altercations sont autorisées - et souvent encouragées par les partisans - même si chaque joueur recevra évidemment une pénalité. En Amérique du Nord, on se « tabasse » avec une certaine honnêteté.
Comment se déroule un match de hockey?
Un match se divise en trois périodes de 20 minutes. Une pause d’environ 15 minutes entre chaque période permet de resurfacer la glace… et surtout d’aller chercher un plateau de nachos au fromage, supplément salsa, accompagné d’une pointe de pizza et d’un bon breuvage.
Au sol, des lignes rouges et bleues délimitent les zones défensive, neutre et offensive. Sur la glace, cinq points d’engagement marquent les emplacements où les mises au jeu ont lieu lors des arrêts.
Le point central bleu sert à relancer le jeu au début de chaque période ou après un but.
Chaque équipe dispose de 6 joueurs sur sa moitié de patinoire: un gardien, deux défenseurs (ligne de défense) et trois attaquants (ligne d’attaque). S’ajoutent trois arbitres pour compléter la scène.
Attention : un joueur reste en moyenne de 50 à 90 secondes sur la glace! Les changements sont donc constants, parfois même imperceptibles. Sur le banc, les 20 joueurs peuvent sauter sur la glace à tout moment.
Voilà. Maintenant que vous maîtrisez le décor et les personnages… GO HABS GO!
Les notions clés pour les débutants
La mise en échec
Le hockey est un sport très physique, à en juger par le bruit des corps contre le plexiglas. La mise en échec consiste à gêner l’adversaire, le déstabiliser, l’épuiser ou lui faire perdre le palet. Parfois, elle sert aussi à « régler ses comptes ». Elle est souvent à l’origine… d’un combat.
La règle du hors-jeu
Pour les apprentis sportifs (dont je fais partie), cette règle mérite qu’on s’y attarde. Partisans aguerris, sautez ce paragraphe et profitez-en pour chercher la composition secrète du fromage en poudre orange du Kraft Diner.
Une équipe est déclarée hors-jeu lorsqu’elle envoie le palet dans la zone d’attaque (entre les deux lignes rouges, du côté adverse) alors qu’un de ses joueurs s’y trouve déjà. Trop facile de marquer sinon, tsé…
Les joueurs fautifs devront donc se replier dans leur moitié de glace ou dans la zone neutre (entre les lignes bleues) avant de relancer l’attaque. S’ils font l’effort, l’arbitre peut laisser jouer. Sinon, il y a hors-jeu.
- Règle d’or: le palet doit toujours entrer avant les joueurs dans la zone d’attaque.
- Engagement: sur le point d’engagement le plus proche de la faute.
La règle du dégagement interdit
C'est l’une des règles les plus importantes et aussi l’une des plus difficiles à appréhender. En gros, cette règle dit qu’un joueur ne peut envoyer le palet depuis sa moitié de patinoire (avant la ligne rouge centrale) DIRECTEMENT DERRIÈRE le but adverse sans qu’aucun joueur de son équipe ne l’ai touché avant.
ATTENTION, ce dégagement est autorisé dans le cas où l'équipe fautive est en infériorité numérique ou si le palet entre dans le but adverse (si il y a but en fait).
MAIS certaines ligues, dont la LNH, concèdent que le jeu peut continuer normalement si un joueur de l’équipe fautive parvient à récupérer le palet avant l’adversaire.
ET (parce que ce serait encore ben trop facile) l’arbitre n’est pas non plus obligé de siffler la faute du dégagement interdit si il juge que l'équipe contre qui le palet est lancé est capable de le récupérer sans risquer de prendre un but… Subtile.
Engagement : Sur un des points d'engagement de la zone défensive de l'équipe fautive.
1. le palet doit avoir quitté la zone défensive
2. le joueur attaquant doit être en possession du palet
3. la faute doit être commise par-derrière
4. le joueur doit avoir une chance de marquer
5. le gardien doit être le seul obstacle
Rien que ça. Lors du tir de pénalité, seuls le gardien de l’équipe fautive et le tireur sont alors sur la patinoire bien sûr. Il faudra sûrement avoir assisté à un certain nombre de matchs avant de capter ces 5 éléments et de déduire la fusillade bien que l’arbitre l’aura sûrement déjà annoncé.
Le tir de pénalité ou tir de fusillade
Certaines fautes lors du jeu peuvent entraîner un tir de pénalité, mais elles doivent cependant remplir non pas deux, non pas trois, ni quatre, mais CINQ conditions pour que ce lancer soit accordé. Au moment de la faute :1. le palet doit avoir quitté la zone défensive
2. le joueur attaquant doit être en possession du palet
3. la faute doit être commise par-derrière
4. le joueur doit avoir une chance de marquer
5. le gardien doit être le seul obstacle
Rien que ça. Lors du tir de pénalité, seuls le gardien de l’équipe fautive et le tireur sont alors sur la patinoire bien sûr. Il faudra sûrement avoir assisté à un certain nombre de matchs avant de capter ces 5 éléments et de déduire la fusillade bien que l’arbitre l’aura sûrement déjà annoncé.
Une expérience à vivre au Centre Bell
Et voilà! La théorie est intégrée. « Call your friends » et allez voir la game de ce soir en ville! Encore mieux, vivez l’expérience Centre Bell. L’ambiance y est indescriptible. Et pour devenir un vrai expert? Il paraît qu’il faut s’y mettre. Je dis ça, je dis rien…
Anecdotes pour briller au bar
- Avant de devenir la mascotte officielle des Canadiens, Youppi! était celle de l’équipe de Baseball Les Expos de Montréal. C’est la première mascotte du club de hockey.
- En 1959, Jacques Plante, gardien des Canadiens, se blesse au visage au cours d’un match contre les Rangers de New York. Ne pouvant revenir sur la patinoire le visage en sang, il obtient de son entraîneur l'autorisation de jouer en portant un casque de protection. Les Canadiens remportent le match et Plante ne jouera plus un seul match sans son masque. Le masque entre alors dans les us.
Message de Mathilde:
Cet article a été rédigé en 2015 et mis à jour en 2025 à une époque où Flora découvrait le hockey avec un regard curieux et rafraîchissant. Dix ans plus tard, l’engouement pour les Canadiens de Montréal est toujours aussi fort, et le Centre Bell continue d’accueillir des foules en délire à chaque match.
Pour celles et ceux qui souhaitent vivre cette expérience typiquement montréalaise aujourd’hui, voici les informations mises à jour :
- Le prix d’un billet pour un match des Canadiens commence autour de 50 $, mais peut grimper rapidement selon l’adversaire ou la popularité du match.
- Les meilleures places s’envolent bien avant le début de la saison.
- Il existe aussi des abonnements saisonniers sur liste d'attente qui donnent un accès prioritaire à l’achat des billets.
- Comme en 2015, la demande est énorme: les places sont rarement libérées, et les listes d’attente pour obtenir un abonnement restent longues.
Pour voir un match à Montréal : Centre Bell
1909 Avenue des Canadiens-de-Montréal,
Montréal, Québec H4B 5G0
(514) 932-2582
FLORA BIDAUD
Rédactrice web, pupitreuse pour la section culture
Tombée en amour du melting pot montréalais, Flora veut tout voir, tout faire, tout vivre! Adoptant un style proche du gonzo journalisme, elle met des mots sur les émotions pour vous faire partager les expériences qui l’ont fait vibrer.
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