L’Immédiat ou la médiation esthétique des corps


L’Immédiat qui se joue du  16 au 21 février à la TOHU, haut lieu de la Cité des arts du cirque en Amérique du Nord, est une création de Camille Boitel. C’est une performance artistique qui se situe à l’intersection du cirque, du mime, de la danse, du jonglage, du théâtre et de l’acrobatie. C’est le cirque renouvelé.

L’« immédiat », c’est aussi un mot porteur de sens et de significations. Dans le terme « immédiat » il y a le mot « média », la racine même du mot « médiation ». L’immédiat c’est aussi, peut-être, ce qui survient ici et maintenant, l’inattendu. L’Immédiat, c’est peut-être une médiation que nous propose Camille Boitel entre ce qui n’est pas encore et ce qui n’est déjà plus. C’est le presque intangible instant au cours duquel un événement, parfois même imperceptible, survient.

Pendant ce spectacle, sur cette scène où se trouvent amoncelés des tas d’objets hétéroclites du quotidien, nous assistons impuissants à un amoncellement de calamités qui sans cesse s’abattent sur nos artistes performers. Ces objets viennent de partout. Ils ont même parfois été ramassés dans les ordures. Ce sont des morceaux de rien...


Je ne saurais dire si l’Immédiat est une critique de la société de consommation ou un spectacle qui évoque la fragilité de nos vies et l’immédiateté des événements qui les traversent. Peut-être est-ce un non-spectacle qui célèbre la vie dans sa spontanéité, une esthétique du mouvement et des corps en interaction. Tout ce que je peux vous dire c’est que j’ai aimé et que j’y ai beaucoup ri. C’est à votre tour maintenant.

CHARLES AMMOUN
Rédacteur
Passionné par le tatouage, le dessin, l’écriture et la création en général, Charles a une prédilection pour les arts graphiques. Il a également d’autres atouts pour lui : son autodérision libanaise et sa grande gueule parisienne.

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